Le président américain Donald Trump s'est entretenu par téléphone avec le sultan d'Oman, le remerciant pour la médiation de son pays dans les négociations pour un accord nucléaire avec l'Iran.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a révélé que Trump avait remercié Haitham bin Tareq al-Said « d'avoir organisé la première rencontre directe entre les États-Unis et l'Iran, et avait souligné la nécessité pour l'Iran de mettre fin à son programme nucléaire par la négociation ».
« Les deux dirigeants ont également discuté des opérations américaines en cours contre les Houthis, soulignant qu'ils paieront un lourd tribut jusqu'à ce qu'ils cessent leurs attaques contre le trafic maritime en mer Rouge », a ajouté Leavitt.
L'envoyé de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi ont entamé des discussions à Oman samedi dernier pour rechercher un accord sur le programme nucléaire de la République islamique.
Les pourparlers, qui se poursuivront samedi prochain, sont menés directement, selon Washington, tandis que Téhéran affirme qu'ils sont menés par l'intermédiaire de médiateurs omanais.
Leavitt a déclaré que tandis que la « campagne de pression maximale sur l'Iran » par le biais de sanctions se poursuit, Trump souhaite « un dialogue » avec Téhéran pour l'empêcher d'obtenir l'arme nucléaire.
Witkoff a expliqué sur les réseaux sociaux ce mardi que, pour parvenir à un accord, l'Iran « doit arrêter et éliminer son programme d'enrichissement nucléaire et d'armement ».
Avec cette déclaration, il semble nuancer ses propres propos dans une interview à Fox News, dans laquelle il a suggéré que le pays persan pourrait continuer à enrichir de l'uranium à des fins civiles et non militaires.
Au cours de son premier mandat (2017-2021), Trump a retiré les États-Unis de l'accord de 2015 signé entre l'Iran et les puissances mondiales, qui fixait des limites strictes aux activités nucléaires de Téhéran en échange d'un allègement des sanctions.
Depuis lors, l'Iran a enrichi de l'uranium bien au-delà des limites autorisées par l'accord défunt et possède désormais 274 kilogrammes d'uranium enrichi à 60 % de pureté, proche des 90 % de qualité militaire, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). EFE
