soleil. 20 avril 2025

Un tribunal de Valence clôt l'affaire impliquant un extrait antisémite controversé.

Elías Levy Benarroch.

Un juge de Valence a ordonné le rejet d'une affaire contre l'une des fallas de l'année dernière concernant une sculpture dédiée à la guerre à Gaza dans laquelle ses artistes dénonçaient un prétendu « génocide ».

La juge Matilde Sabater Alamar, présidente du 12e Tribunal d'Instruction, a classé la plainte déposée par la Fédération des Communautés Juives d'Espagne (FCJE) et le Mouvement contre l'Intolérance (MCI) contre la falla des Arrancapins et son artiste. Ils ont affirmé que la sculpture était un affront et constituait un crime de haine contre les Juifs parce qu'elle représentait des symboles du judaïsme avec une croix gammée nazie et une étoile de David à son sommet.

Toutefois, pour la juge, « les faits ne dépassent pas les limites de l'exercice de la liberté d'expression et de création artistique protégées par la Constitution et entrent dans le cadre d'une critique acerbe de l'attitude d'un état de guerre », elle a donc estimé que « les critères nécessaires pour considérer qu'il existe un discours de haine » ne sont pas réunis.

L'affaire était arrivée à la phase d'enquête à la suite d'une plainte initiale selon laquelle les ninot, comme on appelle les sculptures des fallas valenciennes, représentaient un arbre de Noël dont l'étoile supérieure était remplacée par l'étoile de David, et dont la base avait la forme de la croix gammée nazie et dont les branches étaient couvertes de crânes de bébés criblés de balles et d'éclats d'obus.

Le juge a fait valoir que les ninot faisaient partie des Fallas, « des monuments totalement satiriques visant à la critique sociale », et a fait appel des décisions de 2011 et 2016 des tribunaux supérieurs espagnols qui protègent la liberté d'expression dans cette affaire.

Après avoir pris connaissance de la sentence, le tribunal d'Arrancapins a annoncé avoir été « faussement accusé d'un crime de haine contre le peuple juif », dans ce qu'il a décrit comme un coup de propagande sur lequel la « liberté d'expression » a prévalu.

De son côté, dans une publication sur les réseaux sociaux, la Plateforme contre l'antisémitisme de la FCJE a simplement commenté que « la liberté d'expression et l'humour peuvent faire beaucoup de mal si elles ne sont pas contrôlées ».

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