Malgré la guerre brutale déclenchée il y a environ un an et demi par le groupe terroriste islamiste palestinien Hamas contre le sud d'Israël et les 59 otages israéliens toujours détenus à Gaza, les pèlerins locaux et étrangers n'ont pas voulu manquer la célébration du Vendredi Saint de cette année dans la vieille ville de Jérusalem, qui a bénéficié d'une sécurité étendue.
« Nous sommes ici parce que nous aimons Israël et Jésus. Cette année, j'ai un groupe de 100 personnes. On m'a dit que j'étais folle de venir avec un groupe aussi nombreux, mais les gens n'ont pas peur », explique Sueli Pasos, une Brésilienne vivant à Rome et propriétaire d'une agence de voyages pour pèlerins.
Les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 et le début de la contre-offensive israélienne dans la bande de Gaza ont poussé de nombreux pèlerins étrangers à annuler leurs voyages en Israël pour célébrer la Semaine Sainte l'année dernière.
« Nous avons attendu que tout se calme un peu », explique Pasos à propos de sa venue à Jérusalem cette année.
Comme Pasos, Mulu, une pèlerine éthiopienne, nous dit avec enthousiasme qu'elle ne regrette pas d'être venue à Jérusalem, où elle prévoit de rester onze jours au total, malgré la situation tendue dans le pays.
« Les gens sont très gentils et la ville est très belle. Je ne m'attendais pas à trouver autant de monde », confie l'une des filles de Mulu.
Margaret, une Canadienne d'origine qui vit en Israël depuis près d'une décennie, admet également avoir été surprise par l'atmosphère festive et le nombre plus important de personnes dans la vieille ville de Jérusalem que celle qu'elle a vue cette année, ce qu'elle attribue au « besoin des pèlerins de célébrer la vie ».
« L'année dernière, l'ambiance était beaucoup plus sombre. Cette année, nous voyons aussi beaucoup plus de juifs et de chrétiens orthodoxes déambuler dans la Vieille Ville. Je pense que c'est aussi le moment idéal pour se souvenir de la souffrance et de la douleur que tant de personnes subissent actuellement en Israël et à Gaza », dit-il.
Les chiffres de visiteurs, y compris les touristes et les pèlerins, dont Israël bénéficiait à cette époque avant le début de la guerre contre le Hamas à Gaza sont loin d'être à nouveau enregistrés, pour le moment.
Margaret espère également que « la fin du conflit » arrivera bientôt et qu’« un avenir pacifique » pourra commencer à se construire dans la région.
La procession, qui retrace les pas de Jésus jusqu'à la croix, commence à l'église de la Flagellation, qui marque le lieu où le Christ a été condamné, et se termine à la basilique du Saint-Sépulcre, où la tradition indique qu'il a été crucifié, est mort et a été enterré.
Les liturgies se sont poursuivies hier soir à Jérusalem, notamment la cérémonie funéraire de Jésus à la Basilique du Saint-Sépulcre, avant les cérémonies du Samedi Saint et du Dimanche de Pâques.
Les agences ont contribué à cet article d'Aurora