soleil. 25 mai 2025

Le ministère public chargé de l'enquête sur l'attentat du 18 juillet 1994 contre l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA) à Buenos Aires a demandé un procès "par contumace" pour dix citoyens iraniens en fuite accusés de l'attentat, qui a fait 85 morts et plus de 300 blessés, selon le ministère public (MPF).

Le chef de l'Unité d'enquête fiscale (UFI) pour l'attentat de l'AMIA, Sebastián Lorenzo Basso, a demandé au juge Daniel Rafecas, du Tribunal fédéral pénal et correctionnel n° 6, d'appliquer le régime procédural pénal du procès par contumace, selon un communiqué du MPF.

Cette modalité a été introduite dans le Code de procédure pénale en mars de cette année. Elle permet, entre autres, de poursuivre les accusés déclarés par contumace ou faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international pour des crimes relevant du Statut de Rome.

Français « Concrètement, conformément aux avis émis par l'AMIA UFI le 25 octobre 2006 et le 20 mai 2009, le procureur fédéral Basso a requis la poursuite d'Ali Fallahijan, Ali Akbar Velayati, Mohsen Rezai, Ahmad Vahidi, Hadi Soleimanpour, Mohsen Rabbani, Ahmad Reza Asghari, Salman Raouf Salman, Abdallah Salman et Hussein Mounir Mouzannar, bien qu'ils n'aient jamais encore comparu devant les autorités judiciaires locales », a déclaré le député, faisant référence aux personnes accusées d'avoir participé en tant qu'auteurs et participants à la planification, à l'exécution et au soutien de l'attaque.

Pour le parquet, les accusés ont mené l'attaque par l'intermédiaire de la branche armée du Hezbollah, avec l'autorisation, les directives et le financement des autorités de la République islamique d'Iran et de la mission diplomatique de ce pays en Argentine.

« Tous ces accusés ont été déclarés rebelles et sont au courant de l'existence des poursuites engagées contre eux, mais ils n'ont jamais comparu ni obtempéré aux demandes des autorités judiciaires argentines », ajoute le communiqué, notant que « des mandats d'arrêt internationaux et les extraditions correspondantes ont été demandés afin d'assurer leur comparution dans le pays, mais à ce jour, aucun résultat positif n'a été obtenu ».

Compte tenu de cela, ajoute le texte, « les conditions d’application de cet outil procédural dans l’affaire sont remplies ».

La décision du juge fédéral Rafecas pourrait créer un précédent dans l'affaire AMIA, qui n'a pas abouti à des condamnations définitives et a enduré trois décennies d'impunité. EFE

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