soleil. 9 février 2025

Le chef des rebelles syriens a promis que les Kurdes pourront retourner dans les zones auparavant dominées par la Turquie : « Ils font partie de la patrie »

Abou Mohamed al Jolani. Photo : capture d’écran de YouTube

Cette déclaration intervient alors qu'Ankara, acteur clé dans la région, a proposé un soutien militaire au nouveau gouvernement, à condition qu'il élimine les organisations séparatistes kurdes qu'il considère comme terroristes.


Le chef de la coalition insurgée qui a renversé le gouvernement de Bachar al Assad a promis dimanche d'incorporer le Les Kurdes dans la nouvelle structure du pouvoir, pour tenter de réduire les tensions dans une région historiquement marquée par des conflits ethniques.


Ahmed al Charaa, connu sous son nom de guerre Abou Mohamed al Jolani, a assuré dans une vidéo que les Kurdes "Ils font partie du pays" et vivrons ensemble dans la nouvelle Syrie, en veillant à ce que « Chacun obtiendra son droit par la loi ».


« Les Kurdes font partie de la patrie. Ils ont été victimes d’une grande injustice, comme nous, et si Dieu le veut, cette injustice sera éliminée. Si Dieu le veut, dans la Syrie à venir, les Kurdes seront fondamentaux. Nous vivrons ensemble, si Dieu le veut, et chacun obtiendra son droit selon la loi. "Il n'y aura plus d'injustice contre notre peuple kurde à partir d'aujourd'hui", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur le compte officiel du commandement des opérations militaires, dirigé par Al Charaa.


A la fin du court clip, on lui demande : «Et notre peuple à Afrin ?», ce à quoi Al Charaa répond : « Si Dieu le veut, nous essaierons de les ramener dans leurs régions et leurs villages. »


Avec Afrîn fait référence à la ville du nord de la Syrie qui en 2018 troupes turques, aux côtés des rebelles syriens soutenus par Ankara, du Armée nationale syrienne (SNA, en anglais), occupés dans leur offensive contre Kurde syrien, qui dirige une administration dans le nord et le nord-est de la Syrie.


La déclaration du chef rebelle intervient à un moment où Turquie, acteur incontournable de la région, offert un soutien militaire au nouveau gouvernement et a réitéré son engagement à combattre les organisations kurdes qu'il considère comme terroristes.


Le leadership politique des autoproclamés Administration autonome du nord et de l'est de la Syrie (AANE, en anglais) a réitéré hier samedi son appel à un cessez-le-feu général avec les insurgés qui ont renversé le régime d'Al Assad et demandé d'œuvrer pour un un avenir « démocratique unifié » pour le pays.


L'AANES, l'ennemi d'Ankara, contrôle de vastes zones du nord-est du pays arabe et fait face à des milices pro-turques qui ont attaqué leurs territoires parallèlement à l'offensive insurrectionnelle visant à renverser Al Assad, auquel ils se sont également opposés bien qu'ils aient collaboré avec lui dans des situations d'urgence.


Les Kurdes syriens cherchent à ce que leur administration autonome coexiste avec le nouveau gouvernement intérimaire formé par les insurgés après la chute de l'ancien régime, au pouvoir depuis environ un demi-siècle et renversé dimanche dernier après une offensive rapide des groupes islamistes et pro-turcs.


La Turquie offre un soutien militaire mais appelle à l'élimination des séparatistes


Pendant ce temps, le ministre turc de la Défense, Yasar Güler, a annoncé que son pays est « disposé à fournir le soutien nécessaire » au nouveau gouvernement de transition, dominé par l'alliance islamiste Hayat Tahrir al-Sham, à condition d'éliminer ce qu'on appelle « organisations terroristes » Kurde.


La priorité absolue de la Turquie en Syrie était de débarrasser le pays des combattants séparatistes kurdes, un objectif qui a reçu le soutien du nouveau gouvernement, a déclaré Guler.


« Dans cette nouvelle période, L’organisation terroriste PKK/YPG sera tôt ou tard éliminée en Syrie. « Nous et la nouvelle administration syrienne le voulons », a-t-il déclaré.


"Nous n'avons aucun problème avec nos frères kurdes qui vivent en Irak et en SyrieNotre problème concerne uniquement et exclusivement les terroristes.»


Les GPJ (Unités de défense du peuple kurde syrien) constituent la majeure partie des SDF (Forces démocratiques syriennes), un allié clé des États-Unis qui a vaincu le califat autoproclamé du groupe État islamique en Syrie en 2019.


Ankara considère les YPG comme une extension de son ennemi national, le PKK. (Parti des travailleurs du Kurdistan), qui mène depuis des décennies une insurrection contre l'État turc.


Par extension, considérons le Les Forces d'autodéfense en tant que groupe terroriste, ce qui les met en conflit aigu avec Washington, qui a qualifié le groupe de « crucial » pour empêcher une résurgence des jihadistes du groupe EI en Syrie.


"Notre priorité (en Syrie) est la liquidation de l'organisation terroriste PKK/YPG» dit Guler.


« C’est ce que nous avons exprimé à nos amis américains. "Nous espérons qu'ils réévalueront leurs positions."


Source : INFOBAE

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