soleil. 25 mai 2025

Par le colonel (à la retraite) Dr Jacques Neriah

Le déploiement de l'armée libanaise au Sud-Liban, parallèlement à des rapports contradictoires sur l'hésitation constante du gouvernement libanais à imposer d'abord le désarmement du Hezbollah tout en démantelant la milice armée conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, est au cœur de la politique libanaise et au cœur des contacts de l'administration américaine au Liban.

Les rapports saluent les actions de l'armée libanaise dans la capture de 196 bastions du Hezbollah sur 260 au sud du fleuve Litani, tout en saisissant un nombre non divulgué de dépôts d'armes dans le sud du Liban appartenant à la milice chiite, et ses efforts continus pour éliminer les positions fortifiées du Hezbollah dans le sud.

Cependant, d’autres rapports continuent d’indiquer que l’armée libanaise n’a déployé que 6 000 soldats dans le sud du Liban, avec au moins 4 000 autres disparus.

En outre, des rapports ont montré une coopération flagrante entre des officiers de renseignement chiites appartenant au commandement sud de l'armée libanaise et des éléments du Hezbollah.

Il convient également de mentionner qu’au moins 50 à 60 pour cent des soldats déployés appartiennent à la communauté chiite et entretiennent des liens familiaux/tribaux avec les résidents chiites du sud qui s’identifient au Hezbollah.

Cependant, le problème le plus critique demeure que le gouvernement libanais n'a pas fourni à l'envoyé américain Morgan Ortagus, comme demandé, un calendrier précis pour le déploiement de l'armée libanaise dans le sud et le moment du démantèlement du Hezbollah.

Même la question du désarmement des factions armées palestiniennes au Liban, y compris le Hamas, qui devait être résolue avant le démantèlement du Hezbollah, n’a pas été abordée par le gouvernement libanais, à la grande déception de l’administration américaine.

Comme d’habitude, le gouvernement libanais a souligné les complexités de la politique sectaire libanaise qui l’empêchent d’adopter une position plus stricte envers le Hezbollah et a souligné à quel point il serait facile de sombrer dans une nouvelle guerre civile, une perspective qui serait désastreuse pour tous.

Les Libanais ont également souligné à leurs visiteurs américains que la situation précaire à la frontière nord-est avec la Syrie a obligé l'armée à envoyer sur ce front des troupes destinées à être déployées au sud.

Au lieu de cela, les Libanais ont préféré présenter 18 nouvelles réformes ciblant le secteur financier et affirmer qu’un retrait israélien complet du Sud-Liban renforcerait sa position vis-à-vis du Hezbollah et faciliterait l’adoption d’une politique agressive contre ce dernier.

Entre-temps, le Hezbollah a exprimé sa volonté (selon Reuters (citant un haut responsable non identifié du Hezbollah) pour discuter de leur désarmement, conditionné d'abord au retrait d'Israël de cinq positions stratégiques qu'il détient le long de la frontière libano-israélienne.

Pendant ce temps, l’organisation terroriste continue de faire étalage de ses forces, se réorganise dans le sud du Liban et se prépare à la reprise des hostilités avec Israël.

source: Le Centre de Jérusalem pour la sécurité et les affaires étrangères

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