ven. 18 avril 2025

La paix de Carter : une mémoire partagée en Egypte et en Israël

Triple poignée de main Anwar Sadat, Jimmy Carter et Menachem Begin à la Maison Blanche Photo : Sa'ar Ya'acov / GPO

Par Amira Oron et Ofir Winter

Le 39e président des États-Unis, Jimmy Carter, a fait ses adieux au monde ce mois-ci, à l'âge de 100 ans.

Bien que Carter soit devenu au fil des années une figure controversée en Israël en raison de ses critiques acerbes de sa politique sur la question palestinienne, ses critiques et ses admirateurs reconnaissent toujours sa contribution décisive à l'un des événements les plus marquants de l'histoire du Moyen-Orient : la crise. accord de paix révolutionnaire entre Israël et l’Égypte.

Les dirigeants des deux pays ont à juste titre honoré sa mémoire, surtout ces jours-ci.

Le président égyptien Abdel Fattah al Sisi a adressé ses condoléances à la famille du président Carter, au peuple américain et à l'actuel président des États-Unis.

Dans un bref éloge funèbre, il a décrit Carter comme un grand leader mondial, un symbole d'efforts humains et diplomatiques, et un modèle d'amour, de fraternité et de profonde croyance en la paix et la justice, dont d'autres dans le monde continuent de suivre le chemin.

Al-Sissi a également évoqué le rôle de Carter dans la conclusion de l'accord de paix entre Israël et l'Égypte, qui, selon lui, est gravé dans les annales de l'histoire.

Par ces mots, al-Sisi a exprimé l’importance que l’Égypte accorde toujours à la paix avec Israël.

Le président israélien Isaac Herzog a publié sa propre déclaration, rappelant l'engagement de Carter en faveur de la paix entre les nations.

Il a ajouté : « La paix entre Israël et l’Égypte, qu’il a dirigée, est considérée comme une réussite diplomatique historique et révolutionnaire qui continue de servir de point d’ancrage à la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, même des décennies plus tard. »

Il est vrai que la paix entre Israël et l’Égypte reste « froide » et que son potentiel n’a pas encore été pleinement exploité, même après plus de quatre décennies et demie.

Pourtant, les enfants des deux pays sont exposés à la même image emblématique dans leurs manuels scolaires : la signature de la paix à la Maison Blanche, en présence de Carter, Begin et Sadate.

En Egypte, des élèves de neuvième année mémorisent les clauses de l'accord de paix : le retour du Sinaï, l'établissement de relations amicales (diplomatiques, économiques et culturelles) et les négociations pour l'établissement de l'autonomie palestinienne.

Dans le même temps, les élèves de sixième année d'Israël apprennent les paroles du Premier ministre [Menachem] Begin : « Il n'y a pas d'ennemis éternels. Après toutes les guerres vient l’inévitable : la paix » (cité dans la recherche IMPACT-se).

Nous espérons que cette image reflétée en Égypte et en Israël garantira la commémoration continue du caractère et de l'héritage de Carter parmi les générations futures.

source: INSS – Institut d’études de sécurité nationale

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